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LES ÉVÉNEMENTS CULTURELS

DÉCOUVRIR
SEMAINE DES MIGRANTS OU QUAND NADOR VIT AU RYTHME DE LA DIVERSITÉ

ÉVÉNEMENT CULTUREL

21 déc. 2017

Daté du 13/12/2017 | Du 13 au 17 Décembre

« Ta3ayoch » (Coexistence). C’est le nom d’un projet initié pour contribuer à l’intégration des migrants subsahariens, mais c’est aussi le prétexte pour insuffler à l’espace public marocain une énergie positive. L’objectif est de garantir davantage de synergie entre différentes nationalités, religions, cultures et langues… Nador qui a vibré, du 13 au 17 décembre courant, au rythme de la troisième édition de la Semaine des migrants au Maroc s’est s’érigée en capitale africaine.


Sénégalais, Camerounais, Congolais, Ivoiriens, Maliens, Djiboutiens… en plus de ressortissants espagnols, français et japonais, se sont donné rendez-vous, pour consacrer la volonté d’unir les dynamiques des citoyens du monde et d’œuvrer en vue de défendre le principe de la liberté de circulation des personnes conformément à la déclaration des droits humains, depuis la révolution française jusqu’à nos jours.

Le chapiteau installé au bord de Marchica pour accueillir les participants a été une «exposition interculturelle», telle que souhaitée par les organisateurs. Les produits des terroirs africains semblaient raconter des histoires humaines. Les visiteurs ne pouvaient ne pas sentir ces belles odeurs de l’arganier marocain, ne pas voir les belles couleurs des tissus sénégalais et ivoiriens et des petites babioles subsahariennes. «C’est ma deuxième participation à cette foire africaine. Nous sommes heureux que les Africains puissent avoir une fête commune où ils peuvent se rencontrer et débattre de leurs problèmes, certes, mais aussi défendre leurs aspirations», souligne Fatimata, d’origine sénégalaise, venue de  Rabat pour vendre ses tissus.



Une ambiance bon enfant ! le chapiteau a connu de vrais moments d’échange, notamment à travers des visites guidées organisées au profit des élèves des établissements scolaires de Nador. Il était temps pour la jeunesse marocaine de faire la rencontre d’un autre aspect de la migration, en l’occurrence sa face positive et sa valeur ajoutée. «Il faut bien montrer l’aspect riche et varié de la migration, sinon, nos enfants seront imprégnés uniquement de stéréotypes et idées préconçues sur l’immigration, en tant que phénomène à problèmes», explique Abdessalem Amakhtari, président de l’Association Tisseghnass-Asticude, initiatrice de cette manifestation.